Une fête cafres qui tombe à l’eau

Une de plus penseront beaucoup, à se demander si les ancêtres marrons ne font pas ce qu’il faut d’où ils sont pour nous infliger une modeste pénitence en souvenir de tout ce qu’eux endurèrent en leur temps.

Sans rancune, d’une part parce qu’ils peuvent tout à fait se le permettre, d’autre part car ils ne restent toutefois pas moins bienveillants, preuve en est le soleil radieux qu’ils nous offrent dès le lendemain des festivités programmées, le 20 décembre précisément. Certains pourraient ainsi y voir une illustration de la sortie du fénoir après des générations d’esclaves soumises aux plus basses idées qu’ait pu porter l’Homme.

Alors bien que beaucoup des événements sensés leur rendre hommage hier soir furent annulés, prenez le temps d’écouter un beau Maloya en pensant à tous ceux qui à Saint-Pierre comme partout dans l’île firent progresser l’idée de liberté et d’égalité sans aucune distinction de couleur de peau, de religion ou autres discriminations stupides. Faisons en sorte que toujours on se souvienne, c’est certainement la meilleure façon que tout ceci ne puisse plus jamais exister.