Jean-Baptiste Lislet Geoffroy, symbole du métissage

23 août 1755 à Saint-Pierre – 8 février 1836 à Port-Louis

Né à Saint-Pierre d’une esclave du nom de Niama et de son propriétaire Mr Geoffroy, il grandit à l’Islet Bassin-Plat et devient le symbole du métissage.

Doté d’une vive intelligence, il stupéfait son entourage. Précisons que ses deux parents sont très instruits. Sa mère est d’origine princière (princesse de Galam au Sénégal). Son père est ingénieur de la Compagnie des Indes et les archives le décrivent comme un érudit, féru de technique et un peintre de talent. On rapporte aussi qu’ouvert à l’esprit des Lumières, il apprécie les philosophes Voltaire, Diderot et se considère comme disciple de Jean-Jacques Rousseau.

L’enseignement de son fils Jean-Baptiste est donc très littéraire et mathématiques. À 16 ans, il entre aux Ponts et Chaussée de l’Ile de France (Maurice). Il reviendra sur l’île Bourbon et entamera des recherches scientifiques au côté de Philibert Commerson dans la région du Piton de la Fournaise. Il dessinera la toute première aquarelle représentant une le volcan en éruption.

En 1786, il est le premier homme de couleur à devenir membre correspondant de l’Académie des Sciences.

En 1803, de retour sur l’île de France devenue île Maurice, il est nommé capitaine du Génie. Il sera contraint par Louis XVIII de ne pas quitter l’île Maurice et y finira ses jours à l’âge de 81 ans.

Il laisse de nombreux travaux scientifiques, météorologiques (il a été le premier météorologue de l’Océan Indien), et a produit des cartes de l’île de la Réunion, de l’Isle de France, Madagascar et des Seychelles. La salle d’exposition de la Médiathèque ainsi qu’une des rues de Saint-Pierre, sa ville natale, porte son nom.